Certaines revues sont éphémères, d’autres en revanche s’établissent au point de devenir de véritables tribunes politiques. Ces parutions, conservées à la Bibliothèque nationale et universitaire, s’inspirent des modèles allemands que sont Simplicissimus ou Kladderadatsch.
Beaucoup comme D’r Maikäfer à Strasbourg contiennent des textes en alsacien et traitent de questions locales. Bruder Lustig, Simplicius ou Dur’s Elsass critiquent la politique de l’Empire allemand et prennent position contre le militarisme prussien. Le même esprit caustique est à l’œuvre, dans les milieux étudiants avec, entre autres, Hazweiess, la revue de l’amicale des étudiants en pharmacie qui ouvre ses pages aux crayons de Joseph Sattler ou de Léo Schnug. L’illustrateur Henri Zislin, rédacteur en chef de Dur’s Elsass est plusieurs fois condamné et même emprisonné en raison de ses charges virulentes conte le pouvoir impérial allemand. Après 1918, il relance Dur’s Elsass avant de publier D’r Franc-tireur, un titre hebdomadaire opposé aux autonomistes. Les caricatures de Zislin et de Ram publiées dans ce titre dénoncent notamment la montée du nazisme.
Après 1918, le désenchantement provoqué par une forme d’incompréhension entre la France et l’Alsace s’exprime dans la presse satirique. Le procès de Colmar de 1928 puis les tentatives de réforme du statut concordataire forment des sujets de prédilection pour des titres autonomistes comme D'r Schliffstaan qui, interdit en 1928, reparaît jusqu’en 1939 sous le titre Das Narrenschiff.
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