Au cours des décennies suivantes les « séminaires » se virent ainsi dotés non seulement de collections spécialisées de monographies et de périodiques mais encore de tirages photographiques, de moulages (archéologie classique, égyptologie), de fac-similés de documents (paléographie médiévale) voire même d'objets originaux (égyptologie).
Après le retour de l'Alsace à la France et la refondation de l'université en 1919 l'Etat français souhaite faire aussi bien sinon mieux que l'empire allemand et veille à son tour à doter les instituts de moyens importants tout en recrutant un corps professoral de qualité. De nouveaux instituts sont créés comme l'Histoire des Religions ou l'Histoire d'Alsace, ce dernier ayant été à peine esquissé à la période précédente.
Illustré par des personnalités telles que Christian Pfister, Fritz Kiener ou Philippe Dollinger, cet institut reste par delà les aléas de l'histoire un haut lieu des études régionales comme en témoignent les nombreux travaux d'étudiants qu'il abrite et reçoit régulièrement.
Sa bibliothèque comporte les sources indispensables de l'histoire locale comme l'édition des chroniques de Jacques Twinger de Koenigshoffen ou bien encore les œuvres de Schoepflin ou du Père Laguille. Les fonds sont toutefois composés essentiellement d'ouvrages des 19e et 20e siècle avec une importante série de monographies consacrées aux villes et villages de la Région. La collection de périodiques est également riche et témoigne de la vitalité des sociétés d'histoire locale, toujours actives.
L'histoire de l'université de Strasbourg peut y être retracée à travers la série des différents volumes commémoratifs des grands moments de cette institution depuis la Kaiser-Wilhelms-Universität jusqu'à nos jours et dont plusieurs exemplaires sont numérisés dans cette collection.